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Après Monsieur Mouette, les gérants veulent ouvrir une deuxième enseigne

Stratégie
mercredi 07 juin 2023

Clément Bourdalle et Clément Rigot, les deux gérants de Monsieur Mouette. Crédit photo : Lauriane Negron

Rares sont les Capbretonnais qui n'ont pas entendu parler de cet établissement. Ouvert depuis 2019, le restaurant Monsieur Mouette est devenu un lieu emblématique du Port de Capbreton. En 4 ans, Clément Rigot et Clément Bourdalle, les deux gérants, ont réussi à tripler le chiffre d'affaires du restaurant. Ils envisagent désormais d'ouvrir un second établissement.

« Aujourd'hui, ce sont les bénéfices réalisés avec Monsieur Mouette qui nous permettent de faire ce pari risqué : celui d'ouvrir un second restaurant dans les Landes, à quelques dizaines de kilomètres. » Clément Rigot et Clément Bourdalle forment un duo complémentaire et ambitieux. En plein travaux, ils travaillent d'arrache-pied pour concrétiser leur second projet : Gigio. « Il s'agit d'une trattoria qui devrait ouvrir la première quinzaine de juillet à Hossegor, entre la Centrale et la Sud. » Au menu : des pizzas, des glaces et un décor venu tout droit de Naples, dans un lieu pouvant accueillir jusqu'à 400 couverts par jour. « L'enveloppe totale de l'investissement, des murs en passant par les travaux, les fournisseurs et la création de marque s'élève à plus de 5 millions d'euros. »

120.000 couverts à l'année

Cet argent, Clément Rigot et Clément Bourdalle l'ont investi en fonds propres. « Nous avons créé Monsieur Mouette en 2019. A l'époque, il y avait une autre enseigne sur la parcelle. Nous avons tout refait et tout modernisé. Evidemment, tout ne s'est pas fait en un jour. Ce sont les bénéfices réalisés qui nous ont permis de faire les travaux au fur et à mesure. » Au total, l'investissement nécessaire pour la rénovation s'est élevé à plus d'1,5 million d'euros. « Nous avons voulu moderniser ce lieu pour qu'il rassemble aussi bien les locaux que les touristes. » Aujourd'hui, Monsieur Mouette, ce sont 35 CDI à l'année et 83 personnes embauchées au total l'été. En 2022, la société qui a triplé son chiffre d'affaires par rapport à sa première année d'exercice, a fait 120.000 couverts, soit un peu plus de 400 couverts par jour. « Nous sommes assez discrets sur le montant exact de notre chiffre d'affaires. Mais je peux vous dire que nous sommes fiers du chemin parcouru et c'est en prenant des risques que nous avons réussi à nous envoler comme nous l'avons fait ces dernières années. »

Une réussite qui s'explique aussi par une politique d'entreprise qui se veut la plus saine possible. « Nous sommes très à l'écoute de nos employés. Clément et moi avons gravi les échelons avant d'en arriver là. Nous avons conscience que la restauration n'est pas un milieu facile. Il y a la pénibilité et les contraintes liées aux horaires. De ce fait, nous essayons, dans la mesure du possible, de nous adapter aux vies personnelles et familiales de nos employés pour aménager leurs emplois du temps. » Année après année, les deux fondateurs de Monsieur Mouette ont également pris conscience du fait que le logement est un vrai problème ici, dans les Landes. « Nous discutons régulièrement avec Arthur Laborde, président de l'UMIH40. Ce n'est un secret pour personne, la question du logement est une question épineuse dans notre département. C'est pour cette raison que nous avons pour projet de proposer des logements aux futurs employés de Gigio. »


La terrasse extérieure de Gigio

Une subvention de 100.000 euros pour des logements saisonniers 

Clément Rigot et son associé ont obtenu une subvention de la région à hauteur de 100.000 euros pour des logements saisonniers dans une maison avec une grange à rénover à Capbreton. « Nous allons pouvoir y installer plusieurs saisonniers. Nous avons également 23 places réservées au camping qui nous ont été allouées par la mairie de Capbreton. De cette façon, nous avons une diversité de logements à proposer. » Avec Gigio, les deux entrepreneurs prévoient 65 embauches à l'ouverture, en comptant les personnes employées à l'année et les saisonniers. « D'ici 2 ans, on aimerait atteindre dans ce deuxième établissement, le même nombre de CDI qu'à Monsieur Mouette. » Pour être rentables, Clément Rigot et son associé aimeraient atteindre, dès la première année, les 400 couverts par jour. « On a une surface de 500 mètres carrés à l'intérieur et presque l'équivalent en extérieur. Nous avons pour objectif de rentabiliser au maximum le lieu, d'autant qu'en plus du service sur place, il y aura de la vente à emporter. »

Clément Rigot et Clément Bourdalle espère dupliquer la recette du succès de leur premier restaurant. Il se pourrait même qu'ils ouvrent prochainement un troisième établissement. « Si tout se passe comme prévu et si les bénéfices dégagés sont suffisants, nous envisageons de créer un troisième établissement au Pays Basque ou dans le nord des Landes. Certains nous ont dit que nous étions un peu fous. Mais on nous avait déjà dit ça à l'époque avec Monsieur Mouette quand nous avons voulu ouvrir à l'année et le résultat est là. Nous avons réussi à nous démarquer et nous allons continuer dans cette voie. » Affaire à suivre donc.