Capbreton : un marché rénové à horizon 2025 - Premium

Préserver le patrimoine existant et rénover ce qui doit l'être. C'est en partant de cette feuille de route qu'Éric Hamelin, directeur du pôle territoire de la commune de Capbreton et Jean-Luc Aschard, élu en charge de l'urbanisme, de la mobilité et du littoral, ont imaginé, avec toute une équipe, le nouveau marché de Capbreton. Une construction réhabilitée, mais qui conserve aussi son histoire. D'où est venue l'idée de réfection des halles du marché de Capbreton ?Jean-Luc Aschard : Sur l'ancien mandat, il y a eu un très gros travail de restructuration du centre-ville, avec notamment la place de la gare et des aménagements routiers divers. Nous avons continué dans cette voie avec cette idée d'offrir plus de place aux piétons et aux vélos, mais aussi avec la volonté d'intégrer plus de végétal. Nous travaillons actuellement sur l'avenue Georges Pompidou, au niveau de laquelle un très gros chantier est en cours. Éric Hamelin : La rénovation du marché est également un des projets que nous avons en cours et sans doute l'un des plus importants. Les études ont été lancées depuis 2021. S'est alors posée la question d'une réhabilitation ou d'une reconstruction. Nous avons imaginé des choses très différentes, pesé le pour et le contre, et notre choix s'est finalement porté sur une réhabilitation avec une partie conservée et une partie démolie. Jean-Luc Aschard : Parmi tous les scénarios établis, nous avons choisi celui qui nous permet de garder, en partie, le bâtiment original. Au-delà de l'aspect économique - puisqu'une réhabilitation coûte moins cher qu'une démolition et une reconstruction complète - il y a aussi l'idée de préserver le patrimoine. Le bâtiment a 50 ans, il fait partie de l'histoire capbretonnaise et nous avons tenu à le garder intact.Concrètement, à quoi va ressembler ce nouveau bâtiment ?EH : Nous avons 26 commerçants qui demeureront à l'intérieur et que nous réinstallerons, dès la fin des travaux, sur la partie principale qui est la partie historique. Nous gardons les commerçants alimentaires et producteurs locaux. C'est ce qui fait la force et l'ADN de ce marché. Sur la seconde partie, celle qui est réhabilitée, nous allons créer un grand carreau sur lequel nous installerons les commerçants non-alimentaires. Nous aurons sur cet espace une fonction polyvalente, avec un espace imaginé avec des ombrières en forme d'arbres. Elles seront translucides et donneront un esprit forestier. C'était le fil conducteur de l'architecte qui a travaillé sur le projet. Nous avions fait un concours sur lequel nous avions retenu trois candidats. Ils ont produit des projets très différents et c'est finalement le projet qui nous proposait une vraie ouverture sur le Boudigau qui a été retenu.Qu'en est-il des accès au parking ?JLA : A cela va s'ajouter un parking paysager. C'est l'idée que nous avions : créer un jardin dans la ville, avec des arbres et des éléments drainants. Nous aurons ainsi des poches de stationnement et des cordons végétaux qui bloqueront la vue et donneront l'impression de se retrouver au niveau d'un parc ; un espace transformé donc, mais qui conservera le nombre de places de stationnement. Nous aurons 140 places de stationnement environ et avec une capacité qui va être maintenue, puisque nous avons racheté un espace qui nous permet d'en créer de nouvelles. En parallèle, nous avons supprimé des places de stationnement qui étaient au plus près du Boudigau. A la place, nous avons installé ces ombrières. De ce fait, le lieu va être plus ouvert sur la nature et le cours d'eau. Nous avons également augmenté le nombre de places de stationnement vélo.EH : Précision : le stationnement sera accessible toute l'année et gratuitement. C'était important pour nous d'avoir cette possibilité pour les usagers, puisque nous sommes en plein centre de la ville et que la plupart des places, hors marché, sont payantes.Qu'en est-il du budget de cette rénovation ? EH : Au niveau du bâtiment en lui-même avec le carreau, nous avoisinons les 3,2 millions. En ce qui concerne les aménagements, l'enveloppe est de 2,2 millions, en comptant les éclairages publics. C'est un très gros projet pour la commune et très complexe. Les espaces à l'intérieur du marché vont être repensés et réaménagés également. Nous communiquons régulièrement avec les commerçants et les producteurs locaux - dont notamment, l'Atelier d'Angresse - pour lesquels nous allons moderniser les stands. Tous vont devoir se réapproprier les lieux. Aujourd'hui ils ont presque tous des stands fermés et les halles vont bientôt être ouvertes. L'ouverture est prévue à l'été 2025.JLA : A noter qu'un marché provisoire sera installé au stade de Capbreton durant toute la durée des travaux. Les producteurs déménageront début septembre 2024 pour une réintégration du nouveau marché fin juin 2025.Quels autres projets portez-vous ? JLA : Il y a la voirie et les places de la commune, qui font partie de nos chantiers, trois qui ont été rénovées et une quatrième qui le sera bientôt. Nous travaillons à ce sujet en étroite collaboration avec l'Agence de l'eau qui accompagne les collectivités dans leur programme d'urbanisme. Nous avons aussi un projet de restructuration des salles municipales avec un travail de rénovation énergétique. Enfin, autre gros chantier que sera réalisé sur le prochain mandat : la création d'un campus universitaire. C'est un très gros projet, qui devrait voir le jour dans les années 2030. Nous avons fait une étude d'implantation avec des scénarios d'aménagement. C'est un projet d'ampleur pour nous et qui s'inscrit dans la volonté de MACS d'implanter un parcours de formation post-bac sur le territoire.

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