Systel solide un an après le plan de continuation - Premium

« On le sait, ça peut aller très vite dans un sens comme dans un autre, mais on peut dire qu’on a sauvé la société et qu’on continue de faire ce qu’on avait prévu, amorce Sébastien Guyot, président du directoire de Systel. La société est solide, mais il faut continuer nos efforts. » Il y a un an, le Tribunal de commerce de La Rochelle validait le plan de continuation de la société alors en difficulté, permettant de redresser sa situation. « Depuis, nous avons rétabli notre santé financière et continuons de nous développer ». Avec une croissance cumulée de 20% et un niveau de commande élevé, dont plus de 10 renouvellements d’infrastructure auprès des SDIS, Systel affiche aujourd’hui une activité rentable, nous indique-t-on.Systel est l’un des principaux éditeurs de logiciel et intégrateur de systèmes de gestion de l’alerte et systèmes de gestion opérationnelle pour la sécurité civile en France, au Royaume-Uni, en République d’Irlande, à Monaco, en Belgique et en Suisse. La société fournit des solutions et des systèmes de gestion pour accompagner les acteurs de la sécurité civile, notamment le 18 et le 112. L'objectif : faire gagner en efficacité les professionnels dans leur procédure de lancement d’alerte. En France, ses produits représentent 40% des interventions annuelles et permettent la prise en charge de 7,5 millions d’appels pour près de 2 millions d’interventions impliquant 100.000 secouristes. Basée à Aytré, la société créée il y a 35 ans emploi 112 salariés et devrait générer plus de 15 millions d’euros de chiffre d'affaires en 2024. Redressement : un plan d’action en trois étapes Pour pallier les difficultés rencontrées, la société a mis en place trois actions. « Sans mettre de côté le passé d’une entreprise qui a 35 ans, ni sans oublier son ADN, on a modernisé le management », estime Sébastien Guyot. Et pour cela, l’entreprise a mis en place un comité de direction. Cinq personnes sont aujourd’hui à la tête de Systel : « L’ancien dirigeant est sorti de l’opérationnel il y a un an et a eu l’intelligence d’accepter ce mode de direction. Notre enjeu, c’est la notion de culture. On a la chance d’avoir gardé la quasi totalité de nos employés pendant la tempête. » Ensuite, la direction a choisi de renégocier une partie de ses contrats à la hausse notamment avec les clients anglais. Enfin, « sans être trop agressifs, on a revu nos dépenses à la baisse, on a réduit nos charges sans altérer la capacité de l’entreprise », ajoute-t-il. Fireware, l’innovation au service des feux de forêt Cet été, Systel a finalisé son expérimentation sur un projet de localisation précoce de feux de forêt. Concrètement, il s’agit d’un boîtier dans lequel il y a un détecteur de signaux faibles permettant d’indiquer s’il y a un départ de feu et donner la possibilité aux opérateurs de lancer une alerte. Le capteur prend des mesures qu’il transmet toutes les trois minutes aux pompiers. « On continue de sauver des vies avec de l’innovation et de la modernité », vante le dirigeant. Le logiciel est créé dans les locaux de l’entreprise à Aytré, en collaboration avec une société néoaquitaine. Un partenaire stratégique dont l'identité n'est pas dévoilée, tout comme le montant de l'investissement consenti. La commercialisation débutera dans quelques mois. SystelNombre d’employés : 112 en France et 6 en AngleterreChiffre d’affaires : 15 millions d’euros46 SDIS en France (dont le Bataillon des marins pompiers de Marseille)10 clients à l'étranger

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