La Brasserie du Pays basque investit dans deux nouveaux fermenteurs pour augmenter sa production - Premium

La Brasserie du Pays basque poursuit sa croissance. Plus de six ans après le premier brassin, la société installée à Bardos investit dans deux nouveaux fermenteurs pour accompagner la demande en hausse de bière. L’origine du projet est née de la bière Eki, qui appartenait à une famille du Pays basque, mais produite à façon en dehors. La volonté, c’était donc de relocaliser cette bière historique. Si le nom d’Eki a disparu, deux bières ont été développées à la place : Zazpi et Eguzki. En 2021, la société a racheté Oldarki, qui était aussi fabriquée à façon en Espagne. Plus question désormais d’augmenter le portefeuille de bière. « Il est bon » sourit Olivier Barucq directeur de la Brasserie du Pays basque. En revanche, de cette gamme, il a bien l’intention d’augmenter le nombre de produits différents, actuellement de 13. Une bière réalisée avec du malt français, et d’un blé Herriko pour ce qui est de l’Eguzki blonde.Impact positif du COVID Actuellement, la société compte 21 salariés. Elle vient d’ailleurs de recruter deux CDD sur la partie brassage, qui pourraient être transformés en CDI si la croissance est au rendez-vous. Et c’est plutôt bien parti, puisque depuis quelques années, la Brasserie du Pays basque croule sous la demande. Une activité grandissante, notamment depuis la fin des restrictions liées à la pandémie de COVID-19. « On est passé de 11 000 hectolitres en 2019 à 33 000 hectolitres en 2022 » détaille Olivier Barucq. La société réalisait par ailleurs l’an dernier un chiffre d’affaires de 5,7 millions d’euros. Alors pour accompagner sa croissance, la société vient d’investir dans deux fermenteurs supplémentaires ainsi qu’un silo à malt. La ligne de fût a été par ailleurs automatisée. Un investissement global d’un peu plus d’un million d’euros réalisé en emprunt bancaire. « L’objectif, c’est d’amener la brasserie à son seuil de capacité de 55.000 hectolitres d’ici 5 ans » précise Olivier Barucq. En termes de marchés, les produits de la Brasserie du Pays basque sont commercialisés dans les cafés hôtels restaurants (80 % de l’activité sur 4 hôtels restaurants), dans la grande distribution, chez les cavistes et dans les petits magasins de proximité, et même dans quelques boulangeries. Une activité à 75 % réalisée en local et le reste en France. « On commence à travailler un peu de l’autre côté de la frontière avec un distributeur à Bera de Bidassoa pour des magasins et bars » précise le chef d’entreprise.Vente en cuve Mais pour aller chercher de nouveaux clients, la société mise aussi sur l’installation de cuves directement dans les bars, d’une capacité de 1.000 litres. À titre de comparaison, les fûts classiques font entre 20 et 32 litres. « Ça a une conservation parfaite dans le temps et un produit bien plus frais qu’au tirage pression » argumente Olivier Barucq. Des cuves qu’il achète auprès d’un fabricant allemand. Actuellement, dix établissements ont été équipés de cuves, et gratuitement. En effet, le modèle de l’opération, c’est de l’installer aux frais de la brasserie en échange d’un engagement de 5 ans, soit la durée de rentabilisation de l’installation. De son côté, la Brasserie du Pays basque assure les remplissages des cuves lorsqu’elles sont vides. De quoi assurer une fidélité du client pour la société de Bardos. Le Pays basque compte de plus en plus de brasseries et de gammes de bières différentes. Reste que pour Olivier Barucq, « il y a de la place pour tout le monde, en tout cas pour tout ceux qui sont déjà en place ». En termes de différenciation de ses concurrents, la Brasserie du Pays basque mise sur la régularité du goût. « L’atout, c’est que nos bières ont le même goût toute l’année » , explique-t-il. La Brasserie du Pays basque met sur le marché deux ou trois recettes de bières par an de leurs trois gammes. La société travaille par ailleurs sur un développement plus écologique pour pouvoir ne plus gaspiller l’eau qu’elle consomme pour le nettoyage de ses cuves. La Brasserie du Pays basque (2016)21 salariésCA: 5,7 millions d'euros (2022)Zone artisanale Etxecolu, 64520 Bardos

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