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Oenotourisme : des châteaux viticoles s'allient pour attirer le public

Écosystème
mercredi 30 juin 2021

Présentation du passeport oenotourisme 2021 - Crédits : Christophe Decogné

Deux projets liés à l’oenotourisme, Oenovisa et passeport oenotourisme 2021, proposent aux visiteurs des découvertes de châteaux sur les deux rives de la Garonne. Respectivement lancés en 2020 et 2021, ils ont pour objectif principal d’attirer le plus grand nombre grâce à l’attractivité du secteur viticole et ce malgré des moyens financiers réduits.

Le 1er juillet marquera le début de l’aventure pour Christophe Decogné, fondateur des formations Vignes et Verres, avec le lancement du passeport oenotourisme 2021. Quatorze châteaux font partie du projet. Parmi eux, des noms de domaines connus de tous : Château de la Tour Blanche, Château La Rose Monturon ou Château Latour-Martillac… « Il y avait vraiment l’envie de travailler avec tous ces propriétaires », explique Christophe Decogné.

Les missions du passeport sont multiples : amener les visiteurs au sein des 14 châteaux et leur présenter différentes animations. À la Tour Blanche, des promenades en calèche permettent de découvrir le domaine. Au Château Sigalas-Rabaud, du café élevé dans des fûts de Sauternes est proposé à la dégustation. 

La notion de Wine Club est importante pour appréhender la vocation initiale du passeport oenotourisme 2021. Le choix des appellations Sauternes, St Émilion et Médoc est vecteur de nouvelles opportunités « pour la Gironde » et « élargit le champ des possibles pour les visiteurs », poursuit celui qui a pris ses quartiers au Château-Piquat. « Mon centre de formation se trouve en ce lieu ».

Économie frugale

En amont de l’accueil des visiteurs et des activités qui en découlent, les châteaux « se partagent le gâteau économique » même s’il est de faible coût. « Tous ont en commun les dépenses du livret qui sera tiré à 10.000 exemplaires. Nous partageons aussi les frais d’impression et la gestion du site et des réseaux sociaux. Cela représente 160 euros par château. »

« Nous n’avons pas demandé de subventions. Cette chasse n’était pas notre objectif. En revanche, avec les 14, nous voulions figurer sur le Best Of Wine Tourism. Il s’agissait de notre plaisir commun », continue Christophe Decogné.

Cependant, l’idée du passeport oenotourisme n’est pas nouvelle dans le département. L’an dernier, Marine Barreau et son équipe ont lancé le projet Oenovisa, basé sur le même système que le passeport oenotoursime 2021. Lorsque l’on évoque Oenovisa avec Christophe Decogné, il trouve que « cela est très bien fait, mis à part qu’ils se sont uniquement cantonnés au Graves et Sauternes ».

Une initiative post-confinement

La présidente d’Oenovisa, Marine Barreau, parle « d’une réflexion commune » à la suite du confinement. À cet effet, huit châteaux ont fait partie du programme en 2020 pour ce passeport alors inédit. « En 2-3 mois, nous avons eu plus de 300 visiteurs. Le lancement a été très rapide. Nous avons créer l’association, ouvert un compte en banque puis fait un appel à cotisation, précise-t-elle. Nous n’avons pas reçu de subventions. »

L’essentiel pour Marine Barreau était d’attirer des châteaux « dont nous avions une bonne connaissance ». Le cru 2020 comportait huit châteaux, celui de 2021 débuté entre mars et avril n’en compte que sept : Château Gravas, Château Jouvente, Château de Cérons, Château de Rayne Vigneau, Château de Portets, Château des Places et Château Chantegrice. « Il y a eu quelques changements entre les deux éditions notamment concernant les récompenses. En 2020, les visiteurs recevait une bouteille à partir de 50 euros, puis une seconde à la troisième visite, une troisième à la sixième… Nous avons réajusté la proposition en offrant une bouteille dès le deuxième tampon sur le passeport, puis une nouvelle à chaque tampon supplémentaire », annonce Marine Barreau.

La principale démarche économique d’Oenovisa est « de ne pas faire un passeport payant et d’encourager ainsi les visiteurs à se rendre dans les châteaux ». « En 2020, le côté insolite a bien marché. » L’aspect intimiste demeure primordial pour accueillir tous les amoureux du patrimoine.

A lire également : Œnotourisme - le concours Best of Wine Tourism revient cette année

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