Le groupe Arverne affiche de grosses ambitions en se faisant coter sur Euronext - Premium

Le groupe Arverne se donne les moyens de ses ambitions. Devenir l'un des champions de la géothermie et de l'extraction de lithium en France. Il s'adosse dans cette trajectoire au SPAC Transition (fusion absorption) et à Eiffel Investment Group pour entrer sur l'Euronext Paris et assoir sa stratégie de croissance.Trouver rapidement des alternatives aux énergies fossiles. Tel est le credo de Pierre Brossollet, le PDG du groupe Arverne créé en 2017. Ces alternatives se nomment géothermie (de profondeur et de surface) et extraction de lithium avec plusieurs permis d’extraction en poche. Le calendrier est fixé. Pour la première, ce sera dès 2025 et pour la seconde, ce sera 2027. « Avec nos sites, nous serons en mesure d'alimenter les gigafactories qui se construisent en France et de couvrir 30 à 35 % des besoins français en lithium. » Si tout se déroule conformément au plan de développement, ce seront 30.000 tonnes de lithium bas carbone par an et 4,8 TWh de chaleur géothermale que le groupe produira en 2030 pour un chiffre d’affaires qui pourrait dépasser le milliard d'euros en 2030. D’une pierre deux coupsLa véritable question sur le lithium est celle de la rentabilité de l’exploitation. Le cofondateur de Direct Énergie, Xavier Caïtucoli, par ailleurs investisseur du SPAC Transition avec lequel le Groupe Arverne fusionne pour entrer en bourse l’explique : « Aujourd'hui, le lithium est le plus souvent extrait en Amérique du Sud, raffiné en Chine puis réexpédié en Europe. L'empreinte carbone est épouvantable et les constructeurs automobiles savent qu'ils ne pourront pas fonctionner comme cela indéfiniment. » Averne affiche face à cette concurrence historique sa sérénité et annonce une production à coût « raisonnable ». Le principe consiste à mutualiser les investissements pour chercher la compétitivité. Pierre Brossollet explique que lors de l’extraction du lithium, l’entreprise récupérera et valorisera dans le même temps la chaleur. L’entreprise (à mission, depuis mai 2022) affirme ses ambitions : devenir le champion de la production géothermique et de l’extraction de lithium bas carbone et faire de la France dans le même temps l’un des leaders mondiaux de la filière. Sa croissance le laisse augurer. Avec les permis d’extraction déjà détenus, l’entreprise affiche un CA 2022 de 10 millions d’euros et ceux en cours de validation vont lui offrir des perspectives qui expliquent son entrée en bourse. Pierre Brossollet : « La cotation va nous permettre de capitaliser sur notre savoir-faire unique et notre positionnement stratégique sur toute la chaîne de valeur du sous-sol afin d’accélérer notre croissance en France et en Europe au service de la transition énergétique et de la prospérité des territoires. » Dans son prospectus d’introduction en bourse, Transition, le SPAC qui absorbe le Groupe Arverne justifie son engagement aux côtés d’un groupe qui déploie « plusieurs technologies avec l’ambition de développer un mix énergétique innovant » basé sur la géothermie profonde et de surface, l’extraction et le raffinage de lithium, porté par « une équipe dirigeante expérimentée avec des compétences opérationnelles et techniques, notamment dans les domaines de la géoscience, du forage, de l’exploitation et de la R&D (…) avec un très fort potentiel de croissance et de création de valeur déjà démontré sur les deux premières levées de fond de Lithium de France. » Avec ces investissements (1,3 milliard d’euros d’ici 2027 auxquels s’ajouteront plus d’un milliard pour 2030), le groupe palois se veut pleinement en phase avec les impératifs de transition écologique, mais aussi acteur de la souveraineté industrielle française. Son chiffre d’affaires (objectif visé) pourrait alors atteindre plus d’un milliard en 2030 et une marge d’EBITDA autour de 70 %. La question des verticales métier reste posée, en lien avec les gigafactories, surtout lorsque l’on sait que Stellantis (Peugeot) a déjà signé des accords avec Vulcan Énergies pour ses batteries.Groupe ArverneCréé en 2017Basé à Pau (siège à la technopole Hélioparc)CA 2022 : 10 M€100 collaborateurs

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