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Le Colossus, l'un des sauveurs de Notre-Dame de Paris

Inspiration
mardi 03 décembre 2024

Notre-Dame de Paris a bénéficié de 850 millions d'euros de dons. Crédit photo : Bastien Guerche – Sécurité Civile

Lors du terrible incendie survenu le 15 avril 2019 au sein Notre-Dame de Paris, les soldats du feu ont mis 15 heures à maîtriser le feu, aidés par le Colossus. Le robot pompier, fabriqué par Shark Robotics a participé à sauver une partie de l'édifice réouvert ce 29 novembre.

C'est une renaissance. La grandiose Notre-Dame de Paris est à nouveau visitable. Depuis le 29 novembre et après cinq ans de travaux, le bâtiment a rouvert ses portes sous le regard du président de la République et de la maire de Paris. Rappelez-vous. Il est 19h00 le 15 avril 2019. Un incendie s'est déclaré dans le 4e arrondissement. La France entière a les yeux rivés sur l'évènement. Notre-Dame de Paris brûle. Les gens affluent devant l'édifice, certains à genoux, d'autres en larmes. Les soldats du feu sont sur le qui-vive, mais les flammes sont à la hauteur de l'édifice. Pour leur venir en aide, ils déploient un robot-pompier développé par une société rochelaise, Shark Robotics.

À lire également : Shark Robotics cible un nouveau marché avec son robot autonome

Une dizaine d'interventions par semaine

Pendant dix heures, l'engin a supporté des températures extrêmes allant jusqu'à 900 degrés et facilité le travail des professionnels. Le Colossus, c'est son nom, a la forme d'un rover et est armé d'une lance à incendie. Sa carrure imposante de 500 kilos ne l'empêche nullement de se faufiler partout puisqu'il peut passer des obstacles, monter sur des gravas ou franchir des marches. Comme un couteau suisse, il est doté de tout un attirail : un capteur nucléaire radiologique biologique et chimique pour donner un état des lieux au soldat du feu, un dérouleur automatique pour la fibre optique, un système d’air respiratoire, une tourelle vidéo et un canon à eau. Du matériel qu’il peut supporter jusqu’à une tonne.

« Le Colossus a permis de démocratiser la robotique dans l’incendie », avait déclaré Cyrille Kabbara, fondateur de Shark Robotics dans un précédant entretien. Un développement qui a surtout offert à l'entreprise de vendre 300 robots et batteries dans 16 pays à travers le monde et déposer 30 brevets.« Notre valeur ajoutée est dans notre technologie qui vient en soutien aux sapeurs-pompiers dont les risques sont minorés », avait-il ajouté. Désormais, chaque semaine, en France et à l’étranger une dizaine d’interventions est réalisée par le Colossus.

Shark Robotics se revendique leader mondial de la robotique incendie. L’entreprise, créée en 2017 a déjà levé 17 millions d’euros et assure augmenter son chiffre d’affaires de 40 à 50% chaque année.

Shark Robotics
Création en 2017
Siège à La Rochelle, un bureau à Singapour
Nombre de salariés : 75
Chiffre d'affaires : NC

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