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Avec ses « Ambassadeurs de l'industrie », l'UIMM veut mettre en avant l'apprentissage en alternance

Engagement
lundi 15 janvier 2024

Les ambassadeurs de l'industrie du Pôle formation Adour d'Assat. | Photo LVG

Le 12 janvier dernier, le Pôle Formation Adour présentait ses « ambassadeurs de l'industrie » : un groupe de jeunes apprentis en alternance formés au sein des trois sites du Pôle, volontaires pour faire la promotion des formations en alternance et des métiers de l'industrie auprès des jeunes du territoire. L'objectif : encore et toujours attirer des talents vers un secteur en manque de bras.

Valentin Dombek travaille chez ACT3, dans le textile. Lucas Fermon, chez RTE. Célian Richard chez la MAP, sous-traitant aéronautique. Stanislas Moreau, chez Safran, et Ilian Herzok chez Nexteam, une entreprise spécialisée dans la métallurgie. Leur point commun ? Tous sont alternants au sein du Pôle Formation Adour, et tous sont « Ambassadeurs de l’Industrie ». Ce dispositif, lancé il y a trois ans dans la région Adour, se propose de mettre en avant des jeunes apprentis en cours de formation pour participer aux opérations de communication du centre de formation et faire la promotion de l’apprentissage en alternance. L’objectif : « déconstruire les idées reçues », explique-t-on du côté du syndicat industriel. Cette année, les ambassadeurs sont au nombre de 37, répartis sur les trois sites du Pôle Formation (Assat, Lannes et Tarnos).

Le but de cette initiative est simple : attirer plus de jeunes vers les métiers de l’industrie, qui en manquent cruellement. D’ailleurs, assure Stanislas Moreau, « une question qui revient souvent, c’est celle des débouchés. Et là, on est là pour dire aux gens que oui, il y a des débouchés, les entreprises recrutent énormément ». Selon les chiffres du Pôle Formation Adour, le taux d’insertion des alternants est de 93%, dans leur grande majorité dans l’entreprise formatrice. Pour les ambassadeurs eux-mêmes, le rôle est aussi valorisant. « On apprend à parler en public, à être plus à l’aise », détaille Valentin Dombek. « Et puis, c’est bien de répondre aux questions des gens sur ce que l’on fait au quotidien, les cours que l’on suit, les entreprises qui existent, les possibilités d’évolution après un bac pro ou un BTS », conclut Lucas Fermon.

« Les parents ne savent pas du tout ce qu'est l'industrie »

Les ambassadeurs vont donc arpenter les journées portes ouvertes, les salons professionnels et les rencontres en milieu scolaire, parler à des jeunes de 4e et de 3e. « Dans leur grande majorité, ce sont plutôt leurs parents qui viennent nous voir, raconte Stanislas Moreau. Ils ne savent pas du tout ce que c’est, l’industrie ». « Ils ne connaissent que Safran et le secteur aéronautique », ajoute Ilian Herzok. « Pour beaucoup, complète Lucas Fermon, l’industrie c’est le travail en usine, mais moi je suis tout le temps dehors, sur le terrain, il y a des gens qui recherchent ça ».

« Pour les gens de ma génération, l’apprentissage, c’était pour les cancres, des jeunes à qui on a répété qu’ils sont nuls pendant toute leur scolarité, regrette Valentin Dombek. Aujourd’hui, ça a tendance à évoluer. On voit venir vers nous des jeunes qui sont motivés par l’apprentissage ». Mais des fois, « il faut tout leur expliquer », sourit Lucas Fermon. « Ils n’ont aucune idée de ce qu’est le monde du travail, le fait d’avoir un salaire, qui leur plait bien… et celui de n’avoir que cinq semaines de congés payés par an, qui leur plaît beaucoup moins », renchérit Valentin Dombek.

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