RER métropolitains : le projet bordelais labellisé, le dossier basco-landais en cours d’instruction

Avant même sa prise de fonction officielle en tant que présidente de Bordeaux Métropole, Christine Bost avait placé le dossier au premier rang de ses priorités. Sitôt élue le 15 mars dernier, elle envoyait la lettre de candidature du RER métropolitain à la labellisation en tant que SERM (service express régional métropolitain). En toute fin de semaine dernière, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a communiqué la liste des 15 premiers territoires et projets retenus par l’Etat, financements à la clef. Dont le RER métropolitain de Bordeaux Métropole. Cette labellisation est une « première étape », souligne-t-on au ministère. Elle s’appuie sur un « dossier minute qui présente l’ambition générale, les acteurs locaux mobilisés, le périmètre concerné et les grandes orientations stratégiques », est-il précisé. Le ministère enjoint ainsi les 15 territoires à « poursuivre les travaux d'élaboration de leur SERM en vue de l'obtention du statut par arrêté. Cette décision sera prise sur la base d'un dossier approfondi, qui devra préciser les objectifs, la feuille de route pour les atteindre, le plan de financement ainsi que la gouvernance du projet ».

Associant également le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, la SNCF et l’Etat, ce projet prévoit notamment la création de lignes TER traversant Bordeaux sans changement de train (Arcachon-Libourne, Langon-Saint Mariens-Saint Yzan) mais aussi le renforcement du réseau existant intégré à l’urbanisation (tram et bus) ou encore l’optimisation de l’intermodalité avec des haltes ferroviaires et un titre de transport unique. Sur le territoire de Bordeaux Métropole, le nombre de circulations de train devrait doubler entre 2020 et 2030, avec notamment une fréquence de passage toutes les demi-heures dans chaque sens, entre 6h00 et 22h00. Parmi les prochaines étapes du RER métropolitain : la création du pôle d’échanges multimodal de Talence-Médoquine. Les travaux ont débuté au printemps dernier et la mise en service est prévue pour l’année prochaine.

Le projet basco-landais dans la foulée ?

« D’autres dossiers minute ont été reçus et sont en cours d’instruction », ajoute le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, dont le projet basco-landais. « Ils pourront faire l’objet d’une labellisation lors d’une deuxième vague dans les prochains jours », est-il précisé. Ce projet s’appuie sur « l’étoile de Bayonne », comprenant trois axes : ligne Dax-Bayonne-Hendaye-Irun-Saint-Sébastien (axe littoral), Bayonne-Puyoô-Pau (axe Adour), Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port (axe de la Nive). soit au total 260 km de lignes et 33 gares et haltes desservies. La réalisation, envisagée en trois phases, devrait s’étaler entre 2024 et 2032, voire au-delà.

« D’autres projets de SERM sont par ailleurs en cours de définition dans les territoires et pourront être labellisés par la suite », conclut le ministère.

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