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Conjoncture en Nouvelle-Aquitaine : un espoir pour la construction

Écosystème
mercredi 02 octobre 2024

La progression du nombre d’autorisations de construire s’accentue depuis trois trimestres. Crédit: Adobe stock/Jat306

Pour le 2e trimestre, l'Insee note une hausse de la fabrication de logements et une augmentation du nombre d'autorisations. Si le niveau reste faible, l'espoir renaît pour ce secteur. L'Insee constate par ailleurs que l'industrie, toujours forte en Nouvelle-Aquitaine, est tirée par la fabrication de matériels de transport.

Soyons honnête, l'éclaircie n'est pas le grand beau temps. Dans le secteur de la construction en Nouvelle-Aquitaine, l'espoir peut renaître. Léger, mais présent. Dans sa note de conjoncture du 2e trimestre 2024, l'Insee constate que la construction de logements repart à la hausse. La tendance est légère et récente mais bien réelle. Après une forte chute au premier trimestre 2024, le nombre de logements commencés repart à la hausse (+6% sur un trimestre) mais reste à un niveau bas, comme la tendance au niveau national. En Nouvelle-Aquitaine, l’activité dans la construction est en dents de scie depuis quatre trimestres, une situation un peu plus marquée qu'au niveau national. Très clairement, c'est la création de résidences et de logement collectif qui tire la courbe vers le haut, grâce à une forte progression (24%) alors que le nombre de logements individuels commencés recule encore (-5%).

Augmentation des autorisations

Pour déterminer s'il s'agit d'un mouvement de fond ou pas, l'Insee se base sur le nombre d'autorisations de construction. Première bonne nouvelle pour le secteur, la progression du nombre d’autorisations de construire s’accentue (+9% par rapport au premier trimestre) depuis trois trimestres. Deuxième constat de bon augure: ces derniers temps, depuis fin 2023, cette évolution positive était entièrement tirée par les projets de logements collectifs ou en résidence. Pour la première fois depuis deux ans, au deuxième trimestre 2024, les autorisations de construire des logements individuels sont également en forte hausse (+16%), rompant ainsi avec leur déclin ininterrompu depuis 2022.

Le matériel de transport en croissance

L’industrie reste dynamique grâce, notamment, à la bonne tenue de la fabrication de matériels de transport. « La fabrication de matériels de transport est de nouveau l’activité industrielle la plus florissante » selon la note de conjoncture de l'Insee. L’évolution de l’activité est positive dans le secteur des industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets, dépollution (+3,4% en un an) et, dans une moindre mesure, dans celui de la fabrication de denrées alimentaires, boissons, produits du tabac (+1,5%). L'emploi progresse également. Au deuxième trimestre 2024, la progression des heures rémunérées par rapport à la même période de 2023 approche les 10% et les effectifs augmentent de 1,1% par rapport au premier trimestre 2024.

Le tourisme souffre

Au deuxième trimestre 2024, la fréquentation des hôtels néo-aquitains atteint 4,3 millions de nuitées dans les hôtels, une baisse de 3,6% sur un an, due à un mauvais démarrage de la saison au mois d’avril (-9,1 %). Cette évolution se constate également en France, sauf pour la Côte d'Azur et la Corse. Le nombre de touristes français recule nettement en un an dans les hôtels néo-aquitains (-5%). Les touristes étrangers, en revanche, sont un peu plus nombreux (+1%), les Allemands surtout (+8%). Mais cela ne compense pas la baisse de fréquentation des hôtels de la région par les touristes européens, à l’image des Britanniques et des Espagnols (-14%). Ces diminutions sont compensées par le retour massif des touristes américains (+45% par rapport à 2023), qui cumulent près de 100.000 nuitées, talonnant les Espagnols. Par ailleurs, le nombre de nuitées de la clientèle d’affaires diminue de 14% alors qu'elle représente 35% du total des nuitées. Cette baisse touche l’ensemble des métropoles régionales.

L'emploi : plutôt stable

L'emploi, globalement, est plutôt stable. Il recule très légèrement (-0,4%) sauf pour les activités financières et d’assurance ainsi que celles de l'information, communication où les effectifs augmentent respectivement de 0,7% et 0,5%. Le recul le plus fort concerne l’hébergement restauration (-2,1%) probablement en lien avec le début morose de la saison touristique estivale.

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