Adopte un financeur : « Nous recherchons l'adéquation entre l'expérience du porteur de projet et son activité »
La troisième édition d'Adopte un Financeur s'est tenue le 13 juin à l'école CY Tech de Pau. | Photo LVG
Pour sa troisième édition, l'événement coorganisé par la French Tech Pau-Béarn et la French Tech Pyrénées-Adour a réuni, à l'école d'ingénieurs CY Tech, 45 entreprises et une vingtaine de financeurs. Au programme : des rencontres en format « speed dating » permettant une première prise de contact, avant un éventuel financement.
L'événement de mise en relation des startups et PME innovantes avec des financeurs, organisé à Pau par la French Tech Pau-Béarn et la French Tech Pyrénées-Adour a réuni, à l'école d'ingénieurs CY Tech, 45 entreprises et une vingtaine de financeurs, revendiquent les organisateurs. Dans la matinée, après une présentation du programme « Je choisis la French Tech », des startupers ayant participé aux éditions précédentes ont proposé un retour d'expérience. L'après-midi a lui été consacré aux rendez-vous, au format « speed dating ».
« L'idée est de financer l'innovation sur le territoire, mais aussi d'apporter une culture financière à l'écosystème innovant local », explique François Marchelot, trésorier de la French Tech Pau-Béarn. Si les rendez-vous, d'une durée de dix à trente minutes, n'ont évidemment pas vocation à déboucher directement sur des financements de projets, ils permettent « une première rencontre », reprend l'organisateur. « Les entreprises peuvent présenter leur mission, leur vocation, leur modèle économique et leur besoin de financement. C'est une première prise de contact qui déclenche une succession d'événements allant éventuellement jusqu'à un financement. »
« Aller à la rencontre des porteurs de projets »
« Notre objectif est d'établir un premier contact avec des gens que nous allons revoir plus tard, confirme Michel Aramendi, directeur du développement professionnel au Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne. Aller à la rencontre des porteurs de projets, c'est la base de notre métier ».
Parmi les secteurs d'activité particulièrement prisés par les investisseurs, François Marchelot souligne « tout ce qui touche à la décarbonation, la green tech, mais aussi la deeptech, l'IA, la robotique. L'époque de la startup du numérique qui lance une plateforme web et se fait financer sur la base d'un powerpoint, c'est fini... et je ne suis pas sûr que c'est une mauvaise chose », sourit-il.
« Nous n'avons aucune priorité en termes de secteur, nuance de son côté Michel Aramendi. Ce que nous recherchons lors de ces rendez-vous, c'est l'adéquation entre le profil et l'expérience du porteur de projet et l'activité de ce projet. C'est compliqué de se projeter sur l'accompagnement de gens qui changent complètement d'environnement. Nous aimons aussi bien les équipes dans lesquelles plusieurs porteurs de projet ont des profils complémentaires, par exemple un profil technique et un profil plus global et entrepreneurial. »
