Contestio devient Komu et lève 700.000 euros pour muscler sa solution d’engagement client - Premium

Et si les sites e-commerce devenaient des lieux d’échange aussi vivants que les réseaux sociaux ? C’est le pari de Contestio, rebaptisée Komu, une start-up basée à Biarritz, qui mise sur l’engagement communautaire pour booster la fidélité client. Un pari qui a le vent en poupe, puisque la société vient de boucler sa deuxième levée de fonds en deux ans d’existence, de 700.000 euros, en dilution et prêt de la BPI.Derrière la société, deux jeunes de 24 ans, qui ont eu l’idée de créer des clubs au sein des sites e-commerces. « On travaillait pour Cabesto, un retailer d’outdoor, qui avait du mal à animer sa communauté et à l’engager, » se souvient l’un des deux cofondateurs basques Rémi Labatut. Alors ils ont travaillé ensemble pour lui et avec lui pour trouver une solution qui puisse améliorer l’engagement de ses clients. Avant de réaliser plus tard « que ce n’était pas un problème lié à eux et que plus en plus de clients disent ne pas se sentir suffisamment engagés, et les marques perdent 20% de leurs clients chaque année ». Alors de ce problème très spécifique, ils ont décidé d’étendre la solution et d’en faire une version globale, scalable, qui puisse être implantée dans d’autres sociétés.C’est comme ça qu’est née Komu, une solution d’animation et d’engagement client en marque blanche pour sites e-commerce. Il s’agit en fait d’un mini réseau social intégré au site, avec des animations telles que des concours, des quizz, ou des sondages, avec de la gamification, en l'occurrence un système de récompenses, le tout modéré grâce à l’intelligence artificielle. « C’est la première solution marque blanche, connectée au système d'authentification de la marque et leur CRM » commente Rémi Labatut. Ainsi, les clients peuvent interagir sur des produits, se donner des conseils d’utilisation, et participer à des animations rendues possible par Komu, et pilotés par le community manager de la société. Avec une promesse : « Les clients membres d’un club reviennent cinq fois plus que les autres, » assure le chef d’entreprise, et de poursuivre « avec 22% de vente en plus sur la boutique, et ces clients ont un panier moyen 30% supérieur ». Des retours qu’il a pu glaner au fur et à mesure des clients signés et avec qui ils ont co-construit leur offre. Ils comptent à ce jour une dizaine d'entreprises séduites par leur proposition.Deuxième levée de fonds Après une première levée de fonds en février 2024 (au lancement de la startup), de 75.000 euros en MVP (produit minimum viable) pour se lancer, la société vient de boucler un second tour de table. « Plusieurs de nos investisseurs ont remis au pot » détaille le cofondateur de la société en précisant rester avec son associé largement majoritaire après cette nouvelle dilution. Cette fois, ce sont 500.000 euros qui ont été levés en pre-seed. Auxquels s'ajoutent 200.000 euros de la BPI via leur programme "Prêt Innovation R&D". ne somme qui va servir aux deux entrepreneurs pour développer leur produit et de renforcer leurs équipes techniques et commerciales. Les associés sont doublement incubés : d’abord à Bidart à Estia Entreprendre, mais également à Station F à Paris pendant six mois dans le cadre de leur programme HEC. Komu distribue sa solution de trois manières. D’abord, elle vend directement auprès des sites e-commerce de taille moyenne, dans toute la France, avec une spécialité autour des sites dédiés à la cosmétique, à l’animalerie et au sport. Ensuite, elle vend via son référencement naturel, et enfin via les agences de création de site internet qui commercialisent leur solution pour eux en BtoBtoC. Le tout se répartit équitablement pour un tiers. Pour augmenter leur référencement et croître, Komu veut également réaliser un livre blanc, des articles Linkedin, avec des chiffres sur l’impact des interactions sur les ventes par exemple. Une manière de faire de la pédagogie sur leur mode de solution innovante. Mais les deux associés multiplient également les déplacements dans des salons et les rencontres. Une quinzaine de sites e-commerce ont déjà adopté leur solution. La société se différencie de ses concurrents en misant non seulement sur la rapidité d’implantation de leur logiciel, « qui prend entre 10 et 15 minutes » mais aussi par la vision sur la durée pour les clients. « Il y a beaucoup de solutions de contenu interactif qui sont des popups avec des concours ou des sondages ou des quizz, » souligne l’entrepreneur. Des solutions éphémères alors qu’il veut la sienne sur le long terme. « Il y a des solutions américaines qui partagent la même vision que nous, mais ils sont surtout sur le développement pour les applications et visent les gros comptes, » compare-t-il.Assister les community manager Leur modèle économique est simple, il repose sur un abonnement en fonction de la taille de la communauté active de l’entreprise. Après l’implantation du logiciel, Komu mobilise une heure de paramétrage sur mesure en compagnie du community manager de la société cliente. La solution doit d’ailleurs très prochainement évoluer pour intégrer un agent IA capable d’assister le community manager, « on s’est rendu compte que parfois ils n’étaient plus inspirés ». Mais les deux associés n’en sont qu’à « 5% de notre vision globale ». Pour continuer à grandir, Komu voudra ensuite toucher les clubs de sports, mais aussi les organisations à but non-lucratif et les collectivités. « On veut créer plus de lien entre les marques et les clients » conclut-il.

Contestio devient Komu et lève 700.000 euros pour muscler sa solution d’engagement client - Premium

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