Les éditions Cairn reprennent le flambeau de Confluences
La marque « Confluences » subsistera au sein de Cairn en tant que label éditorial à part entière. Photo d'illustration : Adobe Stock
Les éditions Confluences, maison bordelaise fondée en 1994, poursuivront leur activité au sein du giron des éditions Cairn. Un rapprochement pensé comme un partenariat éditorial, et non une absorption, selon Hervé Laviale, dirigeant de Cairn.
Les éditions Confluences, en proie à des difficultés économiques ces derniers mois, intègrent désormais les éditions Cairn. Ou plutôt, comme le formule Hervé Laviale, « les éditions Confluences vont continuer de vivre leur vie, avec comme compagnon les éditions Cairn ». Le fondateur et directeur de la maison paloise insiste sur la nature du rapprochement : « L’idée n’est pas que Confluences devienne Cairn, mais que les deux maisons cohabitent, coexistent, dans le but de se renforcer mutuellement sur le plan éditorial. »
Reprise des actifs et intégration éditoriale
Concrètement, la société Confluences, mise en liquidation judiciaire, voit ses actifs repris par les éditions Cairn. La marque « Confluences » subsistera au sein de Cairn en tant que label éditorial à part entière. Les collections existantes, en particulier « Stèles », seront valorisées et intégrées au catalogue de Cairn, notamment via son réseau commercial.
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« Le terme de “rachat” n’est pas adéquat », insiste Hervé Laviale, qui revendique un engagement « autant intellectuel que sentimental » dans cette opération. « Le montant de la transaction est dérisoire au regard de l’enjeu, faire vivre cette maison d’édition qu’Éric Audinet a fondée en 1994, envers et contre toutes les difficultés que rencontrent les maisons indépendantes. »
D'autres alliances futures ?
Éric Audinet, dirigeant et fondateur de Confluences, rejoint d’ailleurs l’équipe éditoriale de Cairn. « C’est un allié stratégique à Bordeaux. Avec cette implantation, nous pourrons rayonner depuis Bordeaux sur des territoires comme la Dordogne, la Gironde, le nord de la Nouvelle-Aquitaine, sur lesquels nous n’étions pas très représentés. Cela fera partie des missions d’Eric de trouver des auteurs et manuscrits dignes d’intérêt dans les Deux-Sèvres, en Haute-Vienne… »
« Dans la foulée de ce pied mis à Bordeaux, j’espère convaincre d’autres maisons de nous rejoindre, conclut Hervé Laviale. Le marché n’est pas facile, ni pour les éditeurs, ni pour les diffuseurs, ni pour les libraires. Il faut se serrer les coudes. »