Une nouvelle plateforme et un espace coworking dédié à la langue basque
A deux pas de l'église Saint-André à Bayonne, un espace de 120 mètres carrés pourra accueillir des salariés désireux de travailler en basque. Crédits : Anthony Michel
Dans le petit Bayonne, On Piztu a été officiellement inauguré en cette rentrée. Un espace de coworking pour tous les salariés détachés bascophones, qui souhaitent pratiquer. En parallèle, une plateforme dédiée au développement de l’euskara a été lancée.
120 mètres carrés d’espace de travail en langue basque. C’est ce qui vient d’être inauguré à Bayonne en cette rentrée. Un tiers lieu ouvert dans le cœur du petit Bayonne porté par l’association ON! Piztu et l’Office public de la langue basque (OPLB) et qui réunit huit associations engagées dans la promotion et la pratique de l’euskara.
« L’idée principale c’était de travailler tous ensemble », explique Maitena Arrayet, salariée de l’association. Effectivement le site va permettre aux huit associations de se retrouver. « Ça va nous permettre un peu de comprendre ce que tout le monde fait », reprend-elle. Mais en plus de cela, le site est également ouvert à tous les salariés détachés extérieurs qui souhaiteraient pouvoir travailler dans un espace bascophone. Ce tiers lieu se compose de sept espaces complémentaires : un point d’accueil et d’information, une salle de réunion de 14 places, un espace de coworking pouvant accueillir jusqu’à 12 personnes, une cafétéria à prix libre, une bibliothèque pour les temps de pause et un service mutualisé de reprographie. Le tout « pour travailler en basque » souligne-t-elle. Ce qui n’existe pas dans l’offre actuelle de coworking au Pays basque français.
Ce tiers-lieu s’inscrit dans la dynamique portée par ON! Piztu et l’OPLB, également à l’origine de la plateforme on.eus, lancée dans la foulée. Ce site, fruit de cinq années de concertation entre plus de cinquante opérateurs publics et associatifs, compile et organise les ressources existantes autour de la langue basque : cours, contes, podcasts, outils pédagogiques ou conseils pratiques. La plateforme regroupe notamment toutes les possibilités de formation disponibles pour toute personne souhaitant prendre des cours d’euskara. « Et montrer les aides financières qui existent, parce que parfois les gens ne sont pas au courant », conclut Maitena Arrayet.