Au salon de Préventica, l'humain au cœur des réflexions durant trois jours
400 exposants participent au salon Préventica Bordeaux. Crédits : MBC
Le salon Préventica se déroule à Bordeaux du 14 au 16 octobre. Dédié à la santé, à la sécurité et à la qualité de vie au travail, il donne la parole à de nombreux experts.
Dans les allées du salon Préventica, au parc des expositions de Bordeaux, les visiteurs se croisent. Certains sont à la recherche d’une solution pour soulager la pénibilité au travail de leurs collaborateurs, quand d’autres attendent le début d’une conférence. Tous ont un point commun : s’intéresser à la santé physique ou mentale, à la sécurité, et à la qualité de vie au travail des professionnels. « Notre mission est de démontrer que la qualité de vie est un moteur pour la performance globale des entreprises, présente Éric Dejean-Servières, fondateur et directeur général de Préventica. Des collaborateurs en bonne santé permettent une entreprise forte, efficace et performante. »
Durant les trois jours de l’événement qui se déroule du 14 au 16 octobre, près de 10.000 participants sont attendus, et 400 exposants présentent leurs solutions, qu’elles soient d’accompagnement ou matérielles. Un nombre conséquent, qui reflète selon Éric Dejean-Servières une prise de conscience.
Repenser les organisations humaines
En parallèle des exposants, 150 conférences et ateliers sont programmés. Ainsi de « L’IA et les neurosciences au service de la transformation des organisations humaines », une thématique abordée par Julie Lassalle. Docteure en sciences cognitives et en psychologie ergonomique, elle a longtemps travaillé sur la charge mentale en milieu complexe, notamment pour les pilotes de chasse. « Les sciences cognitives permettent de comprendre le fonctionnement du cerveau humain - à la fois ses potentialités et ses limites. Cela permet ensuite de repenser les contextes de travail, pour soutenir ces potentialités », explique-t-elle au micro de Préventica.
Elle aborde la charge mentale dont les effets, à long terme, sont identiques au stress physique. Plusieurs leviers peuvent être activés, dans une organisation, pour se protéger d’une surcharge et mieux travailler. L’autonomie permet par exemple de choisir la manière dont on s’organise au bureau ou ses temps et modalités de pause. « Un salarié sur trois déclare manquer d’autonomie au travail, et avoir très peu d'influence sur les décisions qui concernent ses conditions de travail », expose Julie Lassalle.
L’intelligence artificielle commence à apporter des solutions tels que des agents conversationnels, permettant d’échanger en temps réel avec des salariés désireux de livrer un ressenti sur une situation, de manière anonymisée. « Par exemple, dans une entreprise ayant changé son organisation, y a-t-il un risque de stress récurrent ? L’IA peut faire ressortir des problématiques à prioriser », illustre Julie Lassalle. Mais, précise-t-elle en conclusion, « l’objectif doit être de recréer du dialogue pour que des solutions soient co-construites, et réduisent les problématiques d’acceptabilité » des changements organisationnels.