Maïsadour investit 6 millions d’euros pour créer la pisciculture du futur - Premium

Après le rachat de Delmas à Castets, puis l'acquisition de deux piscicultures dans le Finistère, le groupe Maïsadour continue à muscler sa filière aquacole. En la matière, ses ambitions sont désormais représentées par le nouveau site de Langolen (Bretagne), inauguré la semaine dernière. Une installation annoncée comme exemplaire du point de vue environnemental avec des investissements technologiques et des choix d’exploitation respectueux de l’environnement. Cette réalisation à six millions d’euros intervient dans un secteur tiré par une forte demande. Le marché français de la production de poissons d’élevage est marqué par une forte dépendance aux importations : plus de 80% des poissons consommés dans l’Hexagone proviennent de l’étranger. Face à ce constat, Maïsadour s’est fixé pour objectif de renforcer la souveraineté alimentaire nationale en développant une filière aquacole intégrée, du bassin d’élevage à la transformation. De l’œuf à l’assiette Le groupe dispose désormais de deux piscicultures en Bretagne, dédiées à l’élevage, et d’un site de transformation à Castets (Landes) capable de traiter chaque année 5.000 tonnes de poissons, principalement truites et saumons, pour un peu moins de 3.000 tonnes de produits finis. Cette organisation permet à Maïsadour de sécuriser son approvisionnement et de proposer aux consommateurs des produits nourris sans OGM, sans hormones de croissance ni farines animales terrestres, dans le respect des standards de bien-être animal. « Cette pisciculture incarne une vision moderne et responsable de notre métier. Grâce à un modèle intégré, nous maîtrisons toute la chaîne de valeur, de l’œuf à l’assiette. Cela signifie que nous garantissons à chaque étape - reproduction, élevage, alimentation, bien-être animal, transformation - une traçabilité parfaite et une exigence constante de qualité », souligne Stéphane Jeandeau, directeur de la filière aquacole de Maïsadour. Un site inscrit dans la stratégie d’agriculture régénératrice L’ouverture de la pisciculture de Langolen s’intègre dans une démarche globale d’innovation et de responsabilité sociétale portée par Maïsadour. La coopérative, qui rassemble plus de 5.000 agriculteurs, a fait de l’agroécologie et de la réduction de l’empreinte environnementale de ses filières un axe stratégique majeur. Son plan « Ambition 2030 » vise à accélérer la transition vers une agriculture régénératrice, conciliant rentabilité, performance et respect des ressources naturelles.Le site de Langolen produit désormais 600 tonnes de truites par an. Crédit : Maïsadour Dans cette logique, la coopérative investit dans des outils industriels innovants et la pisciculture bretonne se présente comme un modèle pour l’avenir de l’aquaculture en France, à l’heure où la préservation des ressources et la réduction de l’empreinte carbone deviennent des impératifs pour l’ensemble de la filière. Ce site du Finistère fonctionne en circuit fermé d’eau recirculée, équipé de biofiltres. « Grâce à cette technologie de recirculation et à la filtration en plusieurs étapes, nous maîtrisons totalement la qualité de l’eau, tout en réduisant drastiquement notre consommation », assure Julien Vicario, directeur des sites bretons. « Ce fonctionnement en circuit fermé nous permet d’avoir un impact minimal sur la rivière et de garantir un environnement stable et sain pour les poissons. C’est une avancée majeure pour la filière, à la fois sur le plan environnemental, technique et sanitaire ». Grâce à cette technologie, la pisciculture utilise un débit constant de 100 litres/seconde en période d’étiage, tout en maintenant la qualité de l’eau. Ce modèle innovant permet aujourd’hui à Langolen de produire plus de 600 tonnes de truites par an (contre 100 tonnes avant les travaux, en circuit ouvert). Afin de réduire encore plus l’empreinte écologique du site, 6.000 m² d’ombrières photovoltaïques doivent couvrir l’ensemble des installations. La première tranche, déjà en service, fournit environ 500kW crête d’électricité verte, assurant 100% des besoins du site en autoconsommation. Un deuxième tronçon sera installé d’ici la fin de l’année et permettra de produire 450kWc supplémentaires.MaïsadourSiège social : Haut-Mauco 4.300 salariés Chiffre d'affaires 2024 : 1,47 milliard d’euros.

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