Labouheyre : dernière phase avant travaux pour le projet de centrales solaires - Premium

Éloignée des habitations et proche des raccordements, le site choisi pour cette implantation présente de nombreux avantages. « C’était un terrain dégradé, une ancienne friche industrielle près du poste source », précise Patrick Sabin, vice-président en charge de la transition écologique à la Communautés de communes Cœur Haute Lande. Des qualités présentant un double intérêt. « Notre politique est de ne pas défricher la forêt », poursuit-il. Selon lui, un tel projet « minimise les impacts sur la biodiversité et veille à préserver les écosystèmes environnants ». Le deuxième intérêt est d’ordre économique. « Avec la proximité du raccordement, ce site, même s’il n’est pas grand, devient rentable ». Étalé sur 12 hectares, le projet reconvertit ainsi trois anciennes friches en sites de production solaire. Au total, 4,6 hectares de panneaux photovoltaïques, posés par la société H2air, devraient produire annuellement 13.200 MWh. La totalité de cette production part sur le réseau électrique mais une proportion reste en local. « Une partie importante sera utilisée par l’autoconsommation collective, cela représente environ la consommation de la population de la commune de Labouheyre avec 2800 habitants », se réjouit Patrick Sabin. Un partenariat donnant-donnant Pour cette opération, la collectivité locale a choisi de travailler avec H2air. Fondé en 2008, ce producteur indépendant français d'énergie renouvelable, construit et exploite des parcs éoliens et solaires en France et à l’international. « Nous avons co-développé le projet avec eux », souligne l’élu. Actionnaire de la structure créée pour ce site, la communauté de communes en détient 5% du capital. Elle reste également propriétaire des terrains pour lesquels elle percevra des loyers de la part de l’exploitant. « Ce n’est plus comme avant où les opérateurs cherchaient à nous écraser, c’est du donnant-donnant, avec un retour positif pour le local ». À l’issue de la période d’enquête publique, le permis de construire pourrait être délivré au mois de juin et les travaux débuteraient dans le courant du second semestre. Les centrales solaires, dont le coût total s'élève à 15 millions d’euros, seraient opérationnelles en 2026.

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