International, usine pilote… le directeur général d'Exoès/e-Mersiv dévoile les projets - Premium

Ce matin, à l’occasion de la présentation officielle du dispositif 360 Export, la PME girondine Exoès était impliquée à double titre, à la fois en tant que l’une des premières à bénéficier de ce nouveau programme régional d’accompagnement à l’international et aussi en ouvrant ses locaux girondins, à Gradignan, pour accueillir l’évènement. Spécialisée dans les systèmes de management thermique, notamment pour le monde des transports, cette PME a très vite « fait le pari de l’export », se rappelle son directeur général Arnaud Desrentes, à la fois en raison d’un marché national de petite taille et aussi pour obtenir de meilleures conditions, à la fois sur les prix et les délais de paiement. Fondée en 2009, l’entreprise a traversé une crise en 2018, qui l’a amenée à se réinventer. « Il nous restait très peu de trésorerie, à peine de quoi tenir trois à six mois », reconnait le dirigeant, qui prend le parti de faire pivoter l’activité, « pour accélérer sur le marché des véhicules électriques ». Une stratégie qui l’amène notamment à créer une joint-venture à l’automne 2019. Baptisée e-Mersiv, cette structure porte l’ambition de développer des batteries hautes performance, par l’intégration d’une technologie dite « immersion cooling », en coopération avec un projet mené avec Startec Energy. Cette dernière s’est depuis désengagée, laissant Exoès seule aux commandes d’e-Mersiv. La promesse est séduisante, permettre une charge rapide en 10 minutes et l’objectif est d’adresser toutes sorte de véhicules électriques, de la voiture de sport à l’hydride premium en passant par la solution sur mesure. « Nous allons créer un groupe » pour réunir Exoès et e-Mersiv, indique Arnaud Desrentes, qui va installer dans locaux d’Exoès une usine pilote de cellules de batteries.Le site girondin va atteindre son asymptoteLe dirigeant est convaincu que le développement et la pérennité de son groupe passent par l’export. « En 2018, avec l’appui de dispositifs d’accompagnement à l’international et pour un coût final de 800 euros pour nous, on a décroché quatre rendez-vous avec des entreprises américaines, qui nous ont amené 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires en deux ans », raconte-t-il. Si le siège va rester solidement arrimé en Gironde, il a conscience d’atteindre « l’asymptote du modèle consistant à servir nos clients internationaux depuis Gradignan ». Aussi prévoit-il d’aller « dans les hubs de production internationaux ». Un centre a été créé en Angleterre au mai dernier. Il poursuit : « on va ouvrir aux Etats-Unis, en Corée du Sud et en Allemagne », vraisemblablement par croissance externe pour cette dernière destination. Celle-ci a été l’un des échecs de l’entreprise dans sa volonté de se déployer à l’international. « On n’a pas encore réussi à les convaincre qu’on était crédible », confesse Arnaud Desrentes. Au soutien de ses projets, notamment pour accélérer à l’export, le groupe prépare une grosse levée de fonds, dont le closing serait imminent. Si le montant n’est pas dévoilé, les besoins sont chiffrés à plusieurs dizaines de millions à moyen terme. L’ambition est notamment d’être capable de produire 100.000 batteries par an à partir de 2027.

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