Les couteaux Farol s'associent à l'Hermione
10 millions d'euros sont nécessaires pour sauver l'Hermione. Crédit photo : Adobe
L'entreprise artisanale rochelaise a fabriqué une nouvelle gamme de couteaux en l'honneur de l'Hermione avec du bois issu des rénovations de l'emblématique frégate.
Ce n'est pas la première fois que la manufacture rochelaise donne une seconde vie à du bois issu d'une rénovation en cours. Elle avait déjà réalisé il y a quelques mois un projet avec le Phare du bout du monde en transformant la matière première de l'édifice en couteaux. Cette fois-ci, c'est à l'Hermione que s'attaque Farol. L'entreprise va sortir une nouvelle gamme réalisée à base de bois provenant de la rénovation en cours du navire. Le bois utilisé provient de deux morceaux de la frégate, d'abord le bordé de coque, qui est la planche constituant la coque externe du bateau, ensuite les allonges d'écubier qui se trouvent au niveau de l'ouverture souvent ronde dans la coque du bateau et permettent de faire passer la chaîne de l'ancre ou du grappin.
Farol est une manufacture rochelaise de coutellerie marine fondée en 1996. Historiquement, elle est implantée à l'Encan et depuis 14 ans, elle a pris place dans un second atelier situé dans le quartier de la Pallice. Six mille couteaux y sont fabriqués chaque année, vendus entre 60 et 500 euros pièce. Des articles de maroquinerie sont également créés au sein de l'atelier, notamment des emballages en cuir pour les couteaux. En 2013, Farol a obtenu le label « Entreprise du patrimoine vivant ».
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10% des ventes reversés à la sauvegarde de l'Hermione
Depuis plusieurs années, l'Hermione est en cale sèche au Pays Basque pour sa restauration. L'addition pour sa réfection s'élève à 10 millions d'euros et début 2025, seule la moitié du chantier était financée. Dans ce cadre, l'entreprise Farol s'engage à reverser 10% de chaque vente à l'Hermione pour contribuer à sa sauvegarde. « C’est une vraie fierté pour nous de donner une seconde vie au bois de l’Hermione. On se sent forcément un peu impressionné et privilégié quand on travaille ce bois, partage Théo Grellier, directeur général de l'entreprise. C’est galvanisant ce genre de projet, on nous transmet un morceau de patrimoine et à nous de le faire revivre. On se sent très honorés de cette collaboration, c’est un projet magnifique. »