Hélioparc pousse les murs pour la dernière fois - Premium

« Chaque année, nous accueillons une vingtaine de nouveaux projets », rappelle Olivier Farreng, directeur général d’Hélioparc. Sur ces projets, ajoute-t-il, les deux tiers concernent des startups émergentes, le reste des entreprises déjà établies, qui souhaitent rejoindre l’écosystème de la technopole. « Nous devons conserver systématiquement une capacité d’accueil pour accueillir ces nouvelles entreprises, pose le dirigeant. Et les entreprises qui sont déjà installées chez nous ont régulièrement besoin de grandir ». Résultat, conclut-il, « tous les trois ans environ », Hélioparc doit s'agrandir « au rythme de nos entreprises ».Ada Lovelace rejoint Marie CurieSe sont donc succédés les immeubles Newton, Poincaré puis Marie Curie, livré au printemps 2024. Aujourd’hui, le parc totalise environ 35.000 m² de bureaux. Et si les récents départs d’Arverne et RealTimeSeismic ont créé un vide inhabituel dans la technopole, seuls 800 mètres carrés sont aujourd’hui disponibles. Il est donc temps, pour Hélioparc, de pousser une nouvelle fois les murs, avec la construction d’un quinzième bâtiment : l’immeuble Ada Lovelace. Conçu par le cabinet bayonnais Leibar-Seigneurin, retenu à l’issue d’un concours d’architectes, le projet entrera en phase de chantier début 2026, avec une livraison attendue au printemps 2027.À lire également - Pourquoi SII a choisi de s'implanter à Pau Plus vaste que ses prédécesseurs, ce bâtiment en R 4 développera 3.000 m². Après la brique utilisée pour Marie Curie, Ada Lovelace sera construit en pierre, un « matériau millénaire » qui répond à la fois à des enjeux environnementaux et de circuits courts. L’édifice comprendra également panneaux photovoltaïques en toiture, isolation renforcée, un raccordement au réseau de chaleur de l'agglomération… et un rooftop panoramique ouvert sur la chaîne des Pyrénées, conçu pour accueillir une centaine de personnes, « un petit caprice que l’on avait depuis longtemps », sourit Olivier Farreng. Faute de foncier, rénover l’ancien bâti L’immeuble Marie Curie était déjà entièrement commercialisé avant même la pose de la première pierre, rappelle le directeur général. Ada Lovelace, reprend-t-il, suscite déjà « beaucoup de demandes, mais rien n’est signé aujourd’hui ». Et ensuite ? Faute de foncier disponible, le bâtiment Ada Lovelace sera le dernier à être construit ex nihilo, affirme Olivier Farreng. Mais la technopole ne cessera pas de grandir. Alors, sur les 10 à 15 prochaines années, Hélioparc reviendra s’intéresser à ses bâtiments historiques. Des « quasi-préfabriqués », hérités de l’époque Elf Aquitaine, souvent de plain-pied. « On arrive à maintenir un certain confort, mais à un moment où à un autre, il faudra construire un peu plus haut, et avec des performances énergétiques plus en phase avec les exigences du moment », prévoit Olivier Farreng.À lire également - Ces lieux qui ont fait le Béarn, épisode 2 : Hélioparc, du gaz de Lacq à l'incubateur de startups Car, contrairement à d’autres technopoles largement financées par les subventions publiques, le modèle palois repose essentiellement sur les loyers des entreprises installées. « Nés d’une SEM de gestion d’un parc existant, nous sommes pratiquement devenus une SEM immobilière », résume Olivier Farreng. Le modèle a ses avantages, alors que l’argent public se tarit. « C’est une force, quand les collectivités commencent à tirer la langue, considère Mohamed Amara, président d’Hélioparc. Mais cela implique d’aller sans cesse construire de nouveaux bâtiments et chercher de nouveaux capitaux ». Se pose alors, considère Mohamed Amara, la question de « la vision à long terme » d’Hélioparc. « Avons-nous vocation à garder certaines grandes entreprises ? Nous avons besoin de certaines d’entre elles, les loyers différenciés font partie du modèle économique, ils permettent aux petites entreprises de ne pas payer de loyer, ou peu. Hélioparc est une institution qui doit permettre de consolider le développement du territoire. C’est la base. Tout le reste, c’est la manière dont on le construit et dont on y arrive ».

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